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« Plic ! ploc » faisaient nos épées de bois dans la ferveur du combat
c’était l’été, au dessert il y avait eu du gâteau au chocolat.
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(il faut tout faire pêter, mais doucement)
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J’étais sur une plage, seul à barboter après une journée de labeur comme seul le Midi sait en faire quand le TSF* que j’ai toujours en poche sonna.
Depuis, un tapis rouge semble sous chacun de mes pas dérouler ses ourlets, les réverbères crépitent comme flashes sur la Croisette, le tout sous une pluie de pétales de tilleul car c’est l’essence qui pousse ici, chez moi, à Ixelles.
En effet, ponctuant finalement une grosse décennie de présence en la très honorable École des Arts d’Ixelles, le collège des Bourgmestre et échevins m’a remis son prix. C’est pas rien les copains, ce serait le Prix de Rome si Rome était ici.
Alors j’en profite pour remercier fièrement Anne Kellens, la belle et bonne fée qui sur l’atelier chaque soir se penche sans compter, et saluer Philippe, Anne, Thierry, France, Martine, Maud, Joke, Bruno, Gloria, Muriel… et tous ceux qui ont du supporter mes blagues et mon bazar, pour leur allant qui fait en cette riche atmosphère si bonne émulation, sans oublier la disparue Silvia Kristel ( que je n’ai jamais croisé maman, je t’assure ! ) et l’infiniment regrettée Réjeanne Hallet. Salut aussi à Georges qui n’était jamais très loin, à Alain, el director et à sa palette de secrétaires et enfin à Bruno, le concierge qui souvent a du nous pousser dehors pour pouvoir cette noble boutique fermer.
S’impose un horizon : cet été, je me muscle, me bronze et me rase, pour reviendre incognito m’inscrire en première année.
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.* Téléphone Sans Fil, si je ne m’abuse…
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Votre modeste blogueur à la pointe sèche a – fait rare – récemment concouru, mais les circonstances firent que le jury quoiqu’international s’est trompé et ne m’a pas élu lauréat du prix humblement convoité.
C’est pas grave, rien ne presse, tout le monde peut être à côté de la plaque et s’estompe déjà la grande décèption de votre humble mirliton qui aurait pu dire en intervioue que tout petit déja il n’aimait pas trop perdre à la course en sac.
Alors j’écoute le dernier album d’Anne Sylvestre en regardant la mer et pense un peu à Pierre Mauroy.
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Ceci dit faut pas non plus cracher dans la soupe et j’ai vraiment bien l’honneur d’exposer quelques flamandes épreuves parmi les miasmes de David Lynch et 33 autres fines lames de la pointe dans cette fière maison qu’est le Centre International de la Gravure et de l’Image Imprimée.
C’est à la Louvière et ça vaut le détours.
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Où les sapins poussent sans guirlandes
Alpes
Les Tsunamis peuvent toujours se gratter
Alpes
Pour atteindre ces maquettes savamment disposées
Alpes
Aux doux échos de cloches, mousquetons et piolets
Alpes
Et où fond le reblochon en volutes de saveurs veloutées
Alpes
Est-ce moi qui penche ou le monde a pris comme un pli?
Alep ?
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Certains repartent avec une bouteille d’eau du Gange,
d’autre une boite de sable du Sahara (mais l’un l’autre n’empêche pas )
ou mettent à la banque les dessous de Madonna.
Quant à moi, si par hasard aujourd’hui je mourirai
voilà ce que pour sûr j’emporterai
et déclare ici encore et encore mon inextinguible et reconnaissante flamme …
Aux marmelades de coing
aux confitures de mûres
aux pâtés de marcassins
élevés sous la hure
aux tartes à la rhubarbe
aux dorades du Beau Père
au maternel gâteau au chocolat amer
à la mousse au chocolat du même tonneau kif kif
au confit d’oie du gers fait sur Yvette-le-Gif
Aux crêpes au curry sur mesures
à la Tarte aux Myrtilles
à La Glace au Spéculoos de Sète
au Rougaï du Salagou
À certain Lapin aux Pruneaux
Au Chutney d’Oignon d’Anne
à la soupe au poireau
à la frite disparue de la place St Josse
à l’houmous de la mort aux ânes qui tue
à la prune, à la poire, au calva
à la regrettée purée de ma Mère Grand
Au riz chelow du beau frère
aux tomates farcies de ma sœur
à l’amsterdamse apfelstruddel de ma sœur
à l’anguille de caravane de mon autre beau frère,
aux frais biscuits de ma cousine…
Toutes grandes et bonnes choses et si ce je ne puis être exhaustif ici
comment les oublierai-je? qui des cuisines vinrent et viennent,
et du jardin, du fond des bois ou d’on ne sait zoù sinon du cœur
en vrais dons du vrai ciel déposées
dans l’assiette renversée de nos papilles radieuses,
Ô fugaces pointes de pérennité.
poil à la Santé.
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S’il fait beau, c’est qu’il a fait mauvais,
et c’est bon pour la nature, donc pour les petits oiseaux,
qui chantaient pourtant bien comme il faut sous la pluie
et puis mine de rien, ce temps soit disant pourri a certainement
et cruellement impacté les ventes locales de coca cola.
cui cui!
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Dans ce monde incertain, une petite animation à la gloire des modernes héros.
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Et vous enjoindre à tout quitter pour aller voir « Faut y aller! » du Théâtre Pépite si ça passe par chez vous une saison prochaine.
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il est mort comme du bois sec, ce pouvait être n’importe qui
mais, dans la foulée du Manzarek, a filé le bon Moustaki.
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ils étaient peut être plus tout à fait tout à fait là
mais de les perdre pour de bon élargit bien l’abîme.
et c’est bien aigre consolation que de penser qu’un beau jour
viendra le tour
du tout petit
Florent Pagny.
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