Ainsi fond fond fond
l’espace entre abime et on
Ainsi vont vont vont
les p’tits fours et les nations
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Bon dimanche (à toute la terre)
(il faut tout faire pêter, mais doucement)
Ainsi fond fond fond
l’espace entre abime et on
Ainsi vont vont vont
les p’tits fours et les nations
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Bon dimanche (à toute la terre)
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Vive la rose et le lit là.
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Merci Maurice.
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Au havre de paix l’apatride masqué reconnaissant
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Aux Vieilles Forges coule la Faux
On dirait le Pays d’en Haut
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Au petit matin radieux
Des algues bleues une fée
Se fout en large et en longueurs
Comme nue dans l’onde amusée
Le lendemain, trop humain
la plage a l’amer teint des bitures,
une gueule de bois de baie des ordures et
en lieu et place de la divinité d’hier
un as du détecteur en combi drague et bipe
et clapote dans l’espoir d’extirper à l’époque,
au silure, à la carpe, au brème une breloque
plaisir d’offrir à sa moitié qui sur la berge fripe.
Aux Vieilles Forges coule la Faux
On dirait le Pays d’en Haut
mais si tu crois voir un huron
fais donc bien taire ce vieil écho.
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Une cruche ayant tout lu et aussi son contraire
Pensait qu’on ne s’enrhume que dans les dispensaires
Un microbe vint à passer et la tête la première
Lui donna un peu tort puisqu’elle git au cimetière.
Mortalité : masquée ou pas, ton heure viendra.
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“Quelle époque opaque” aurait constaté désabusé le regretté Concombre Masqué :
Après les ausweis, les amendes, les interdictions de s’assoir, de stagner, de causer, d’aller la face à l’air, le nez au vent, on apprend aujourd’hui que les belges têtes blondes bientôt de retour à l’école ne pourront plus aller en classe au théâtre, ni au cinéma, ni au cirque ou à toute autre manifestation culturelle et ce “jusqu’à nouvel ordre »… mondial ?
Seront également proscrits ateliers et animations par des corps étrangers à l’établissement (devant les risques évidents que feraient courir à gogo la présence par essence incontrôlable d’artistes, graines de chômeurs et nids à germes bien connus)
Mais si d’un décret funeste et sans concertation, on prive les enfants (les plus défavorisés, bien sûr) d’une opportunité d’ouverture d’esprit (propice il est vrai aux courants d’air sournois) et les artistes de quelques cachets bienvenus, ne te désole pas à l’horizon point la 5G, la fibre et toutes les écoles vont, avec le soutien de l’état et de généreux mécènes -tellement désintéressés que de sous leur masque perlent des larmes de bienveillante bave argentée- équiper foyers et écoles d’ordinateurs, de tablettes et autres écrins à cerveaux disponibles…
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La lettre ouverte d’acteurs du secteur à la ministre égarée qui prit ces mesures déconcertées.
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Face à l’horizon flamboyant neuf, les pieds dans la carte postale,
on s’extasie, se sent petit, on est humain.
Las, épastrouillé par tant de beauté
les bras t’étant tombés tu ne rattrapes pas le masque qui,
emporté par le vent fripon se méle déjà à l’onde et
bientôt vogue au large où tu n’iras jamais.
Allons, avec le temps ça s’diluera.
Un beau jour il pleuvra des masques en poudre
et les martiens riront jaune.
Ça fera un joli vert.
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à propos de masques, un petit lien (en anglais)