Archive pour septembre 2020

Notre besoin de 5g sera impossible à rassasier.

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Quitte à crever sous peu d’un méchant virus ou d’un hachoir émoussé, sous les coups précis d’un CRS SS (si si ça existe) sur un rond point égaré ou percuté de plein fouet par une trottinette trop pressée.
Quitte donc à crever, autant de la vraie vie enfin profiter et surfer,
surfer à s’en faire péter rétine et neurone, gouter à l’ivresse de piloter le grille pain depuis la douche et se googueuliser les dents pendant la mise à jour de la cafetière.

S’offrir sans compter au plus que nécessaire,
la quintessence de l’ère,
l’humaine transe enfin !

Soyons modernes,
épousons du progrès les courbes affolantes
soyons les rois du monde
seuls et
nus.

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Glissons masqués

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Malgré nos remparts intissés
nos enivrants forfaits
nos belles assurances, nos SUV et nos jouets par milliers
On pèse pas lourd
Face à l’État qui gouvernaille
et ne parvient à prendre sous l’aile de quelques 10 millions de Belgiens
(mille fois mille)
que douze
(une fois douze)
mineurs isolés issus de Lesbos en lambeaux,
douze enfants (en miettes eux aussi).


Malgré nos certitudes
de sucre rose enrobées,
sur fond bleu étoilé.
le dédain sans nom,
les œillères à foie jaune de ceux qui nous gouvernent
et se gobergent à nos contributions
méritent indubitablement notre plus ardent mépris,
… youpi ! ça fait de l’exercice.

Et le masque à cet endroit a bien peu d’interêt,
Car en ce genre de miroir on peut toujours se croiser.

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Au vert

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Rien qu’un peu,
si peu,
une once
un soupçon
et mes mirettes ravies sur ce coinsteau sans cesse revenaient paître.

Un bémol ici se permet :
Dans cette zone réputée rouge
Il n’y aura plus de cresson bleu
le Delhaize a fermé.
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Le recoin du lecteur

Au calme olympien du dédale il oppose le tintamarre des pages épluchées. Le masque permet bien des audaces.

Au fond…

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Entre nuit et jour ici ou là,
Sans déroger, après l’yoga
Le petit aquarelliste matinal sur la terrasse penche
Vers le papier un nez encore libre, un pinceau gourd
Et entre les lampées de café frais
Pigmente un peu sa vie.

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À l’Ouest (te plumerai-je ?)

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Pendant que sous la ligne bleue des Vosges
Ruminent et s’amassent les silhouettes de nos soucis prochains
On vit de grandes choses et on n’en loupe rien.

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Au bout du couloir

Dans l’attente
surfer assis
surtout
n’être à soi
qu’à minima.
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Au bord

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Beaux comme des dieux
Rose orangé dans les flots bleus
Luisants soyeux sur l’horizon
Nous fûmes l’été
Nous sommes d’airain
Rien ni jamais ne nous éteint.

– septembre 2020


Antoine b vit dans l'urgence absolue de rentabiliser toute chose, mais le moins possible ou peu s'en faut, et avec son bic six couleurs ou son austère pointe sèche, il longe ce vaste monde que d'aucuns trouvent petit.

le petit vaste monde…

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