Posts Tagged 'croissance j’oublie tout…'

Du progrès

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L’île du Barou sort de l’étang
depuis très bientôt cinquante ans,
que ça s’fête ou qu’l’on s’en foute
il y a des choses que l’on n’arrête
et loin des ambitions replètes
des décideurs sans foie ni doute
désormais c’est comme des grands
que s’y butent aussi les enfants.

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Ixelles, ma pelle et mon saut

Sur ces bouts de trottoirs, en lisière matongé
poussèrent les riches heures de ma bruxellité
je n’en dirai pas plus
je n’en dirai pas moins
Ixelles n’en mène pas large face à l’européen mais -faut-il le rappeler ?- l’Europe n’est qu’un flan sec sans les ixelliens.


(Ixelliennes, arrageois, carolotes, malakoffiots, liégeoises, burgiennes, caluirards, montreuilloises, guémenéens, forestoises, lisboëtes, bolognais, niçois, brestois, viennois amstellodamoises, … et j’en passe ô combien et même , même luxembourgeoisien-ne-s)

C’est dans l’ère (imposture métaphysique en double file)

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Blindé, nanti, j’erre ma tonne dans la ville indolente et in fine, ma ronde conclue, je supute comme coule une bielle que le monde s’en fout.


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au wallon nid

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Au wallon nid finir l’été,
la nuit tombée, torchères
fantômes à jaunes gilets,
Le jour venu, longer la côte
de l’ascenseur à bateaux.
La croissance a ses cahots…
Compter là-dessus, boire un verre d’eau
savoir pourquoi, faire comme l’oiseau.

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fable de saison

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L’autre jour la Fontaine aurait bien ri aussi :

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Trois cent yacks eurent beau fondre aux confins du Tibet

Sur Bruxelles Capitale, mai restait fort frais 

Et ses matins sévères faisaient peler le jonc

Du sans domicile fixe dont on taira le nom,

Mitoyen de la passe qu’emprunte un train sur trois

Dans ce pays exsangue qui nourrit bien ses rois.

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Il décida (dit-on) de s’offrir à l’aurore

Une petite flambée puisqu’il n’était pas mort

Las, le feu s’en prit coquin au câble mal isolé 

Qui nourrit le fier flux de navetteurs excentrés

Et ma riante contrée, Capitale de l’Union, 

À l’aube des élections sur le coup disjoncta.

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Le patron d’infrabel relayé par la presse 

Voulut qu’on pendouilla l’auteur d’un tel méfait

Parti, on l’imagine sans laisser son adresse.

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Il suffit donc d’un rien pour bloquer un pays

Et des riens de cet ordre il en pousse jour et nuit

Mes yacks du début te l’auraient dit aussi 

Croissance, la Terre surchauffe, compte tes habattis.

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les fructueuses aventures de Météo Ninja

S’il fait beau, c’est qu’il a fait mauvais,

et c’est bon pour la nature, donc pour les petits oiseaux,

qui chantaient pourtant bien comme il faut sous la pluie

et puis mine de rien, ce temps soit disant pourri a certainement

et cruellement impacté les ventes locales de coca cola.

cui cui!

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Dans ce monde incertain, une petite animation à la gloire des modernes héros.

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Et vous enjoindre à tout quitter pour aller voir « Faut y aller! » du Théâtre Pépite si ça passe par chez vous une saison prochaine.


Antoine b vit dans l'urgence absolue de rentabiliser toute chose, mais le moins possible ou peu s'en faut, et avec son bic six couleurs ou son austère pointe sèche, il longe ce vaste monde que d'aucuns trouvent petit.

le petit vaste monde…

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