En ces temps incertains où on est même pas sûr d’arriver entiers à la fin du Monde, prenons de la distance et visitons une grotte préhistorique…

Enfin, je ne sais pas si je dois promouvoir (gratuitement) ici la Grotte de Pech’ Merle, sis non loin des rives du Lot et de l’incontournable Musée de l’Insolite.
D’abord parce que le tarif est prohibitif : pas loin de 15 dollars européens par personne, c’est envoyé et quand on pense qu’on a certainement tous de la famille qui a bossé là dedans… plumer les ayants droits, c’est un peu fort de café!
Ensuite parce que derrière le pimpant hall d’accueil tout sent le sourd mais profond mépris du piège à touriste, de loin ça clignote, c’est incontournable, tu t’approches et t’aperçois hélas que c’étaient des moukabrins. (tendre néanmoins l’oreille, les appels à la visite sont dignes d’un Lourdes biélorusse)
Enfin parce que cette école où des générations de graffeurs fous se sont appliqués à mâcher le travail à Picasso ressemble plus à un disneyland post Tchernobylien (avec ses grillages anti-poules devant les fresques, ses guides épuisés, ses visiteurs que l’interdiction de photographier semble avoir démobilisé*, ses mousses louches et son café calamiteux) qu’à un berceau de l’Humanité.



Chez nos cousins germains, « Pech! » exprime un regret,
quant au merle, il était dans le chêne (à l’incroyable racine) trop occupé à digérer un chips frelaté pour se moquer de quoi que ce soit.
Conclusion : à voir sans hésiter mais noircir le livre d’or (je n’y pense que maintenant!)
*cruelle déstinée, les cartes postales sont un peu molligasses.