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Là j’ai grandi,
parmi ces ruines, gâté pourri
à porter seaux, pousser brouettes (ayi ayo)
casser cailloux, tirer canettes (ayi ayi, ayo)
À l’ombre ou du haut de ces murs millenaires poussent les âmes, aussi le lierre.
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(il faut tout faire pêter, mais doucement)
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Jadis à Pâques on marchait sur des œufs
l’opulence était telle et les cloches emplissaient le ciel de leur chant aux lapins radieux
tous en chœur nous étions éblouis et comme ronds de flan palatins :
Jésus revenait.
…
Mais les temps changent et cette année, Pascale Clark et consorts sont bien à la peine qui dans un chas d’aiguille
doivent enfiler de brillants marronniers aux perles de subversion à propos de
– la toute première Pâque d’un pape tout pimpant
– d’un président qui fait (bien) son camembert,
– d’une heure d’été particulièrement fraiche pour la saison
et concocter par dessus le marché un poisson d’avril à des auditeurs en pleine grasse matinée.
(ceci dit il me tarde d’aller voir « la Maison de la Radio »)
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Pendant ce temps-là, à l’ombre d’un doux soleil ardennais,
je promène en forêt des formes rebondies par
l’heureux pâté du Lot, les glaces sétoises et les nuits languedociennes
et je sens comme une grosse blague… mais ce n’est que moi.
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