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Et de passer en plein été
par le toujours riant Lot qui,
sans ses garages moussus ne serait
pas tout à fait c’qu’il a été.
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(il faut tout faire pêter, mais doucement)
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Mais comment s’en lasser,
onduleuse contrée visitée par les muses
sinueuse vallée étagère à trésors
tes voisins te jalousent
tes lapins te grignottent
tes fougères te pech merlent,
ah sacré bon Vieux Lot !
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Et moi, candide, un peu égaré : « Mais si Figeac y est, pourquoi pas Decazeville ? »
et l’autochtone de me rétorquer que le Lot, c’est de l’autre côté.
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le Lot, c’est un peu le paradis sur terre
il y a de l’eau, de l’herbe, des monts et des vaux
soleils et lunes se succèdent parmi d’heureux insectes, et des campings…
Ô campeurs! modernes aventuriers
à ce siècle leur rapports variés :
Qui pélerine sac au dos, à pinces, vers Compostelle
Qui en camping-car tout équipé ne loupe pas un journal télévisé.
Qui se mitonne des petits plats au butane
Qui croit conclure la guerre de cent ans par une crotte de yorkshire
Qui se fait livrer des sushi japonais (c’est si rare qu’il vaut mieux préciser)
Encore un mot sur les campings :
hormis les inévitables adaptations dans la vraie vie de l’œuvre de Binet, il y a quand même comme quelque chose d’étrangement apaisé chez ces nomades concitoyens. L’épaisseur des gens serait proportionnel à celle de leur toit?
Enfin, il me faut ici casser du sucre sur le dos lacoste du camping de Figeac qui arbore cinq étoiles alors que les nuits sont bercées par le chant asthmatique de la station d’épuration voisine.
et si tu veux te baigner ne vas pas dans le Lot, verboten car bien trop pollué mais dans la piscine où grumelle bruyamment l’épaisse soupe d’estivants.
Sinon, Figeac, c’est très joli, Champollion a un très beau musée et les églises m’ont ravi.