Posts Tagged 'Le Sacre du Printemps'

Antibioman (tranche de vie)

Pour une sombre histoire d’implant, on m’a prescrit des antibios que docile j’avalai après la notice mais, alors que depuis belle lurette je n’associe plus générique et pinard, v’là-t’y pas qu’après peu, je me sentis déroger et deviendre à moi même un peu trop étranger : Agressif, brutassou, nerveusement épaissi et par ces milligrammes rendu potentiellement si mauvais que j’aurai pu même sans fiches remplacer l’Hanouna.

Mettant à profit une nuit par les nerfs écourtée j’allai sur internette voir si j’y étais et j’y appris que certains antibiotiques peuvent mener quelques (peu mais certains) éléments de la population aux urgences psy pour n’en ressortir qu’en puzzle, nantis d’une nouvelle et riante ordonnance. N’insistons pas me dis-je, cette came n’est pas pour ma pomme et trois jours plus tard, encore traversé de sourdes bouffées rageuses je comprends mieux qu’on puisse interrompre une soirée monopoly à coups de katana, ou voir dans les Soulèvements de la Terre de dangereux fellagas°.

° par là je me demande en bon sibyllin si certains contemporains n’abuseraient pas des antibiotiques voire des alcaloïdes.

Allergia

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Où pullulent pollens
Abondant dans l'haleine
démuni, j'éternel 
dans mes bien courtes ailes. 


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Tandis quau loin résonnent les cloches de Notre Dame

et un joyeux juillet a tutti

Aux Goélands

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J'aimerai saluer les goélands qui sont oiseaux épatants :

D'abord car sous leurs airs farouches, 
Sans rouler nulle mécanique 
ni mouliner moindre tue-mouche
pas une heure, qu'elle claque ou clique 
sans qu'ensemble ils ne rigolent.

L'œil aquilin, l'aile sûre, ils pleurent hilares le bec au vent. 
Depuis quelques millénaires, ptérodactyles avé l'accent !

Mais surtout, quand par chez eux un petit prend son élan 
pour en l'air le tout risquer à ses premiers battements, 
Portant l’élève Livingston tout le clan se fait école, 
enceignant au plus serré ses premières heures de vol. 

Et puis, j’en ai jamais vu un qui scrolle.


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Haut laurier noble garni

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Sous le manège oripilé des martinets
c’est mai

Les tourterelles turquent,
palombent les ramiers,
s’affaire l’étourneau.
Marmots plein la canopée.

Quantité d'insectes
Aussi, salés plus ou moins
Qu’allègrement becquettent
Nos zélés voisins.

Les goélands au coin vitupèrent et raillent
Une pie passe, repasse et trisse
baille le chat, on peut toujours rêver.
La vie est belle et pour durer
Au pied du généreux laurier.

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Déroute salée

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Que vont devenir tous ces kilomètres qu’à sec ne pourrons plus avaler ?
Vers qui se tourneront nos goulus péages, fiers autogriles, bœufs jardiniers ?
Y a bien l’éléctrique mais c’est pas tout à fait fait.
Et les pauvres radars, qui les fera tinter ?
Et ces cons containers, macéreront-ils à quai ?…

… Tiens, à propos de quai, ci-liée une pétition pour dire zop à la fermeture de la gare de Rethel (franches Ardennes), centre du monde au moins pour les amatrices et teurs de bon boudin blanc et les ceusses qui connaissent le Moderne (pile en face), ses effluves robusta dès l’aube et ses chambres équipées des cabines de toilette de feu le France, tricolore gloire trémolée par presque feu Sardou.
Franchement, alors qu'(enfin) l’essence se fait rare, est-ce naviguer bien à vue que de fermer des gares ?

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Bissextile espiègle

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La République,
Ta chaudière,
Pigeons, poissons
Printemps, guéguerre
Tout est en mars,
Et crotte de bique,
Ça fait vriller.

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Aubes tardives (d’avant le déluge)

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Être au bord du monde au saut du lit
suivre la farce appliquée des ombres qui filent et débobinent la nuit.
Les rater de prés puis penser à autre chose.
il doit y avoir pire comme reveil, je le crains.

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Petits matins

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On pourrait me voir
en pyjama derrière les carreaux
seul au plat bord de la nuit,
erratique silhouette s’emmélant les pinceaux,
ah ! l’ivresse de se noyer dans un verre d’eau.

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Corail ( bercé par le)

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À poings fermés pioncer masqué  
Ignorer ainsi le vertige diagonal un peu vide, 
vague espace temps par le train déroulé. 
Attendre aussi que passe 
le voisin d’en face. 

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Queue de dimanche

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La chance a tourné,
le canal qui n’avait pas vu d’eau si claire de mémoire de mulet
a repris ses subtiles mordorures de gasoil,
une petite semaine aura suffi,
merci qui ?


La chance a tourné,
sur la plage déconfinnée, coquillages et crustacés tombent des nues en se découvrant cendriers,
poil au fûmier.


Allez Bonne Mère Nature, tu peux te le remballer ton covid* et trouver autre chose pour nous arraisonner.

* tiens oui, est-ce par souci de parité qu’on a soudain féminisé ce virus tel une vulgaire et cruelle tempête ?)
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Zoning ensoleillé

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Quelques instants en lisière de la civilisation.

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Antoine b vit dans l'urgence absolue de rentabiliser toute chose, mais le moins possible ou peu s'en faut, et avec son bic six couleurs ou son austère pointe sèche, il longe ce vaste monde que d'aucuns trouvent petit.

le petit vaste monde…

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