Dans l’eau brumeuse orangée je trempais le souk épais des pensées en bataille sous la surface de mon tuba touillais en longueurs l’lac jusque-alors assoupi, s'en échappait un soufflet sur le calme. De mes tribules tu décrochais la palme. À l’onde étale et douce sans fond à priori Je confiais mes élans, ma panse, mes soucis et finissais ma nuit.
Sisyphe de son beau jouet rouge diesel un jour sur deux peigne la girafe, déssalope la plage dans un noble et gras nuage.
Un yogi matinal cherche sous la nuée un trou, une clarté à saluer à l’abri de la bise et relit son bréviaire sous l’abat-jour de brume. De rares chien.ne.s se promènent, leur maitre.sse en bout de laisse finit sa nuit. sur le parking desert, la saison fait tâche d’huile. Quant à moi, au mépris du silure, barbotant à mon rythme dans la baille officielle je fais je crois bien rire les canards.
Aux Vieilles Forges fourbir ses vieux os, si la vie n’est pas finie elle peut reprendre… plus haut ?
Aux Vieilles Forges coule la Faux On dirait le Pays d’en Haut
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Au petit matin radieux Des algues bleues une fée Se fout en large et en longueurs Comme nue dans l’onde amusée
Le lendemain, trop humain la plage a l’amer teint des bitures, une gueule de bois de baie des ordures et en lieu et place de la divinité d’hier un as du détecteur en combi drague et bipe et clapote dans l’espoir d’extirper à l’époque, au silure, à la carpe, au brème une breloque plaisir d’offrir à sa moitié qui sur la berge fripe.
Aux Vieilles Forges coule la Faux On dirait le Pays d’en Haut mais si tu crois voir un huron fais donc bien taire ce vieil écho.
Ma petite vie comme l’eau Coule comme l’eau vive Au menton j’ai mon maillot Et suis sur le qui vive Copié collé Ah si seulement je savais Oui débarquer Un peu de ce presse papier…
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… Ces vues d’ici sont publiées là de façon quotidienne car le confiné se doit de frayer avec son temps. . .
4-4-XX 7-4-XX Poc a poc hariba Pâques9-4-XX ce soir y a du macron
5-4-XX la tourterelle est turque8-4-XX beau merle sous ciel voilé10-4-XX goulamasse au matin
Alors que j’étais sous la douche on* m’a dit ce matin (maudit soit on) que pour occuper le confinement, un concours de « dessin depuis sa fenêtre » était organisé et soudain je me suis senti tout nu…
Serai-je un confiné né, moi qui depuis bientôt des décennies ne ponds qu’à travers les huis, serai-je ici à la fête ? Larron en foire de cette mondiale confinade ?
Las ! Je crains bien qu’oui, en tant que casanier forcené, dès que possible hors du temps (et d’œuvre) et inexorablement, indécrottablement banal.
Mais peu importe la case pourvu qu’on ait l’adresse.
Cela dit fallait-il monsieur le président pousser le vice jusqu’à (prévoir de) libérer la Nation le jour de mon birthday ?
Et étant donné l’ampleur de la chose, j’suis bon pour le jour férié.
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Attendu que le coude est un muscle qu’il faut savoir lever avec modération.
Étant donné le nombre croissant de nabots véhéments parmi les grands de ce monde
(inversement proportionnel à celui des grands singes, coquin de sort)
et vu que la grippe a prouvé depuis même avant Apollinaire de quoi elle était capable…
je vais peut être bien in fine reprendre du dessert.
L’instant précédent, tout était calme et plat, les mouches, grasses d’un été rebondi, allaient de table en table pour la beauté de geste, défendant leur dignité de mouches malgré la satiété. Tout donc était palme éclat quand soudain : rien, nix, nada…
Et on a beau dire, parfois, ça fait du bien.
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Antoine b vit dans l'urgence absolue de rentabiliser toute chose, mais le moins possible ou peu s'en faut, et avec son bic six couleurs ou son austère pointe sèche, il longe ce vaste monde que d'aucuns trouvent petit.