Tout ces matins que Dieu frit,
suspendu au poil de mon pinceau
qu’ai-je, au fond, dans la main ?
Ne tournerai-je pas autour du pot ?
Et si oui lequel ?
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(il faut tout faire pêter, mais doucement)
Tout ces matins que Dieu frit,
suspendu au poil de mon pinceau
qu’ai-je, au fond, dans la main ?
Ne tournerai-je pas autour du pot ?
Et si oui lequel ?
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Matinaux s’étiraient insouciants mes pinceaux,
ébouriffés avant d’aller à l’eau
encore endormie quant à moi, calme et tranquille
barbotais l’ombre des godets aux lueurs bègues de la ville.
Au fond de ce silence aimable, derrière l’interrupteur,
la radio encore éteinte entassait ses horreurs.
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Tous les matins que l’Bon Dieu fit
alors qu’à Montpellier estois
j’allions gober au Royalty
un euro vingt de cahoua
à l’heure où dort encore l’anis
avant qu’éclose monoprix
et qu’au boulot tout le monde va
dans ma cuillère se reflestoit
la tranche matinale d’éMTiVi
où l’on ne chante qu’en bikini.
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les ruines s’érodent
la mode suit
pendant qu’infuse l’habitude
la vie va comme va la vie.
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