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Au bord des grands axes
tandis que soupire en crépitant ton moteur, tu pilotes pour un euro cinquante une machine à café,
relèves la tête un poil hagard et la maintiens par miracle hors des rayons du nano supermarket.
tes mains, peu avant séchées au laser bleu t’échappent encore quand même un peu.
Il arrive pourtant parfois , comme cette lotoise fois une aire (du Jardin des Causses, au généreux balcon) détendue
où un vrai sourire avons reçu, entre les gâteaux à la noix, d’une serveuse tombée des nues.
La bonne aire de Lozère venait d’être détrônée.
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Régulièrement dans les aires, de gros bus bariolés vomissent leur hébété contenu
qui se répand en bovin tsunami sur le carrelage blafard, sous les mornes néons,
dans la filandreuse musique en panne d’ascenseur et régulièrement d’effroi
aux baies vitrées se cogne en reculant la civilisation…
j’ai été de ces bus, je vous demande pardon.
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J’aime bien aussi leurs forêts de mégots.