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. . En tram en bus en train allons calmes et sereins lovée sur la banquette expire notre âme un brin au loin des trottinettes tueuses de grands chemins.
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Merci millement à Claire F pour le bic nippon.
(il faut tout faire pêter, mais doucement)
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De tram, mon sang n’a fait qu’un tour
Pour tomber en amour pour ce gentil blindé
et ses cris de ferraille jamais non ne m’oxydent
que ce soit à Bruxelles Roubais ou bien Koksijde.
Car en sa carapace je me sens malabar,
Et le temps et l’espace font d’étroits grantécarts
Comme au cinémascope on voit doux défilé
on gigote en dedans comme si on s’essorait
entre nous frères humains,
les belles et les vilains
sauf…
… sauf
… … sauf quand y a une grosse pube dessus collée.
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Vieil orvet copieux à la couleur pompiste au trajet raide qui tranche à cru la ville broll aux molles courbes ça étincelle, ça poinçonne sec ça crisse et mon âme rouille, fait sa princesse mais merde à la fin ! il a du chien (mouillé) c’bon vieux quatre-vingt un..
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j’en ai noyé des bibines
éclusé des sous marins
asséché des clous de cerceuil
écrasé des mégots…
j’en ai vu passer des nuits blanches
dont des qui comptent triple aux boyaux.
C’est de la bouteille, de la vieille branche
pas de la brioche ni du gâteau
et toujours debout et d’un aplomb d’airain
j’attends que revient mon tram et Johnny, mon souverain.
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