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C’est la planète qui pércole.
(il faut tout faire pêter, mais doucement)
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C’est la planète qui pércole.
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Qui sans frémir gravissent les obstacles,
Franchissent en riant les fossés et font fi des Nouvelles,
Masqués peut-être mais pas muselés,
Puissent-ils ne pas trop cinq G.
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Tout tremble, c’est l’automne, et les nouvelles sont riantes comme des chenilles de chars allant au quatorze juillet.
l’homme le plus puissant du monde mange ses crottes de nez en direct l’air de rien, l’homme le plus financé de France envoie des moulinets de ministres faire du bruit pour nous rabattre les uns contre les autres chacun pour soi tapis, terrés, dégraissés…
Tout ça sent l’hallali, me viennent des envies de Cévennes ou d’Ardennes, de fronde, d’arc et de flèches, de salade de racines ou de soupe d’orties, à la bougie.
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Quitte à crever sous peu d’un méchant virus ou d’un hachoir émoussé, sous les coups précis d’un CRS SS (si si ça existe) sur un rond point égaré ou percuté de plein fouet par une trottinette trop pressée.
Quitte donc à crever, autant de la vraie vie enfin profiter et surfer,
surfer à s’en faire péter rétine et neurone, gouter à l’ivresse de piloter le grille pain depuis la douche et se googueuliser les dents pendant la mise à jour de la cafetière.
S’offrir sans compter au plus que nécessaire,
la quintessence de l’ère,
l’humaine transe enfin !
Soyons modernes,
épousons du progrès les courbes affolantes
soyons les rois du monde
seuls et
nus.
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Malgré nos remparts intissés
nos enivrants forfaits
nos belles assurances, nos SUV et nos jouets par milliers
On pèse pas lourd
Face à l’État qui gouvernaille
et ne parvient à prendre sous l’aile de quelques 10 millions de Belgiens
(mille fois mille)
que douze
(une fois douze)
mineurs isolés issus de Lesbos en lambeaux,
douze enfants (en miettes eux aussi).
Malgré nos certitudes
de sucre rose enrobées,
sur fond bleu étoilé.
le dédain sans nom,
les œillères à foie jaune de ceux qui nous gouvernent
et se gobergent à nos contributions
méritent indubitablement notre plus ardent mépris,
… youpi ! ça fait de l’exercice.
Et le masque à cet endroit a bien peu d’interêt,
Car en ce genre de miroir on peut toujours se croiser.
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Beaux comme des dieux
Rose orangé dans les flots bleus
Luisants soyeux vers l’horizon
Nous fûmes l’été
Nous sommes d’airain
Rien ni jamais ne nous éteint.
Ainsi fond fond fond
l’espace entre abime et on
Ainsi vont vont vont
les p’tits fours et les nations
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Bon dimanche (à toute la terre)
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Face à l’horizon flamboyant neuf, les pieds dans la carte postale,
on s’extasie, se sent petit, on est humain.
Las, épastrouillé par tant de beauté
les bras t’étant tombés tu ne rattrapes pas le masque qui,
emporté par le vent fripon se méle déjà à l’onde et
bientôt vogue au large où tu n’iras jamais.
Allons, avec le temps ça s’diluera.
Un beau jour il pleuvra des masques en poudre
et les martiens riront jaune.
Ça fera un joli vert.
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à propos de masques, un petit lien (en anglais)
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Ben non, c’est déjà juillet.
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Sur la toile cirée
l’Avant repose en paix
Et l’Après rape un peu
Au bout du fil, l’araignée sifflote
« Demain sera toujours demain »
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Cent kilomètres, t’imagines ?
il y a un siècle c’était la porte à côté,
n’empèche, Mère Nature, rentre chez toi,
l’Homme reprend ses droits.
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