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La lune est calme et mince et floue j'entends des voix par en dessous, de glous murmures, suis-je tant fou ? Le granit un peu tangue, au fond ça gronde. Suis un cheveu sur une langue du bout du monde.
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(il faut tout faire pêter, mais doucement)
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La lune est calme et mince et floue j'entends des voix par en dessous, de glous murmures, suis-je tant fou ? Le granit un peu tangue, au fond ça gronde. Suis un cheveu sur une langue du bout du monde.
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Plus besoin de filer en Floride pour en percevoir l’arrière-train
dans les reflets d’étain des rides une eau moisie ne va ni vient
des barques offertes aux salmonelles ondulent au parfum du super
flot cafit d’huiles essentielles loin des rosettes à bétonnières.
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(refrain) :
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c’était zoli,
c’était beau,
c’est tout pourri,
c’est ballot.
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Et je remets ici la pétition contre l’éblouissant projet de parking souterrain au centre de Sète (france) qui certes engraisserait bien quelques uns qui croient encore au tout-en- bagnole mais dépouillerait bien plus les sétoises et tois de ce riant petit bout du monde.
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merci Odile, merci Cousin
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° Ami.e si tu cliques sur l’image, en cette frisquette toute fin 21, la magie des hyperliens te mènera jusqu’à une musique qui cette année m’emballa. Comme je ne suis pas FIP, ça pourra te sembler mi-cuit mais c’est d’bon cœur – (Mélodies Baudelairiennes)
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(de rien)
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Être au bord du monde au saut du lit
suivre la farce appliquée des ombres qui filent et débobinent la nuit.
Les rater de prés puis penser à autre chose.
il doit y avoir pire comme reveil, je le crains.
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Combien de fourmis ? De nids ? De lits ? Combien de télécommandes ? De livres de chevet ? Combien de croissants ? De cafetières ? De tâches ? D’indélébile ? De frustrations ? De sacrifices ? De jurons délavés ? De larmes sèches ? De fat mépris ? De poings serrés ? De bons baisers ? De larves ? De papillons ? De plumes ? De plumés ? De litières saturées ? De silences éléctriques ? De particules fines ? De mégots ? De cubis ? De pollens ? Combien de temps encore ? Et de printemps ?
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Et en supplément gratuit du samedi, une pétition, parcequ’il y a par les temps qui courent plus important que les jeux olympiques et il faut aider les ceusses et selles qui nous gouvernent à vue à le remarquer.
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Matinaux s’étiraient insouciants mes pinceaux,
ébouriffés avant d’aller à l’eau
encore endormie quant à moi, calme et tranquille
barbotais l’ombre des godets aux lueurs bègues de la ville.
Au fond de ce silence aimable, derrière l’interrupteur,
la radio encore éteinte entassait ses horreurs.
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Passent les jours à grande vitesse les feuilles claquent doucement le vent frappe les météorologues pleurent leur mère et l’erreur est humaine.
le sommes nous, nous ?
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Tout tremble, c’est l’automne, et les nouvelles sont riantes comme des chenilles de chars allant au quatorze juillet.
l’homme le plus puissant du monde mange ses crottes de nez en direct l’air de rien, l’homme le plus financé de France envoie des moulinets de ministres faire du bruit pour nous rabattre les uns contre les autres chacun pour soi tapis, terrés, dégraissés…
Tout ça sent l’hallali, me viennent des envies de Cévennes ou d’Ardennes, de fronde, d’arc et de flèches, de salade de racines ou de soupe d’orties, à la bougie.
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Nous étions là,
sous la lune (deux fois pleine)
réduits à nos fenêtres
simples têtes bleutées
à regarder passer la crise et la quarantaine.
Dehors autour prospéraient oiseaux, graminées, poissons scies et tout peu à peu s’éclaircissait.
Là-haut, aux avant postes, les demi-dieux
qui confinent et gouvernent rajustaient nerveusement leur masque.
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Et puis comme par magie (et gestion martiale exemplaire)
on peut reprendre l’avion et désormais regarder passer
des trains de satellites.
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La chance a tourné,
le canal qui n’avait pas vu d’eau si claire de mémoire de mulet
a repris ses subtiles mordorures de gasoil,
une petite semaine aura suffi,
merci qui ?
La chance a tourné,
sur la plage déconfinnée, coquillages et crustacés tombent des nues en se découvrant cendriers,
poil au fûmier.
Allez Bonne Mère Nature, tu peux te le remballer ton covid* et trouver autre chose pour nous arraisonner.
* tiens oui, est-ce par souci de parité qu’on a soudain féminisé ce virus tel une vulgaire et cruelle tempête ?)
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