Posts Tagged 'Académie des Beaux Arts d’Ixelles'

Anne

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Dehors la nuit filait
Noire et sans souci
Sans en perdre une miette
De ton pas de souris
Passais d’une aile amie
Sur ta cour des miracles
Aux côtés de nos plaques
Diaphane reinette
tu gloussais de nos frasques,
Thérapie délicate.

Térébenthine, acétone,
bercés dans c’te Babylone
rehaussée à la chips
à la pils ou au pǔ’ěr
Dans l’épreuve solidaires
Sous tes fameux auspices
Dans le même bain fûmes
étanches aux concurrences
(et pour les plus malins
Le goudron et les plumes)
Et quand tortionnaires
Arrivaient les vacances
Nous livrant au désert
Voire à la délinquance
Tu filais à la mer
Aérer ton enfance.

J’apprends con qu’aujourd’hui
L’acide froid bizarre
De méchante maladie
T’enfonce dans le brouillard
Et te part de ta vie,
Qu’il est déjà bien tard
Pour te dire merci.

Vite ! vite !
Une chocolaterie !

Par delà les mélées, le billet nºXV

Pour des nouvelles de la compagnie Gare Centrale (et du faramineux monde alentour) cliquez sur l’image ci-dessus ou suivez l’hyperlien ci-dessous. Avec mon bonjour.

https://antoineblanquart.org/le-billet-n-xv.html

Ixelles, ma pelle et mon saut

Sur ces bouts de trottoirs, en lisière matongé
poussèrent les riches heures de ma bruxellité
je n’en dirai pas plus
je n’en dirai pas moins
Ixelles n’en mène pas large face à l’européen mais -faut-il le rappeler ?- l’Europe n’est qu’un flan sec sans les ixelliens.


(Ixelliennes, arrageois, carolotes, malakoffiots, liégeoises, burgiennes, caluirards, montreuilloises, guémenéens, forestoises, lisboëtes, bolognais, niçois, brestois, viennois amstellodamoises, … et j’en passe ô combien et même , même luxembourgeoisien-ne-s)

Cruelle destinée.

 

Ah cruelle déstinée !
À quoi sert-t’il d’avoir un nez s’il ne peut frayer dans les doux fumets girofflant la térébenthine ?
Et des yeux alors ? si c’est pour pas les plonger dans tant d’indubitables merveilles ?
Et du flouze ? Hein ? À quoi bon en ces austères temps l’amasser sinon pour aller au Marché de Noël de l’atelier de gravure d’Ixelles ?
Hélas, j’y sera pas, un sale coup à se pendre ça…
Mais si toi tu peux y aller, alors abandonnes chats, chiens, piscine, poney et que sais-je et fonds -y !
Dieu (ou Johnny) te le rendra !

 

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Sous le sapin exactement.

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Noël n’est pas toujours chose facile et trouver le courage d’oser un orteil dans la foule inquiète de faire débauche de bolduc peut ne pas être du tout cuit pour tout le monde mais heureusement, le 18 décembre se dessine une alternative :

FLYER gravure

À Ixelles, 128 rue Sans Souci, au fond du passage, une porte d’entrée, puis la première porte à droite, et là, sonnez hautbois, résonnez musettes, les joyeuses et pimpants drilles de l’atelier font étalage de petits trésors uniques et décroissants pour égayer petits et aïeux.…

(quant au modeste bibi, je ne sera pas là, un peu perdu au pays en deuil du Genéral Alcazar, à regarder les cieux flamber)

Et comme la vie est bien faite parfois, puisqu’on n’est plus dans les tranchées ni sous le joug des dinosaures et pas encore tout à fait aux pinces de Google, vous pourrez quelques jours plus tard, du noël encore plein les yeux, assister à une édifiante représentation de la grande tragédienne Virginie Nati des étoiles par la très sainte Compagnie Karyatides.

Virginie au Marni

Au théâtre Marni donc, le 29 décembre à 20h30

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après, ce sera la bonne année pour faire de meilleurs vœux.

Retour à l’éducation…

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Finies les jérémiades, ce soir l’atelier ré-ouvre ses portes aux petites joues (par le bon air) rosies de nos mines réjouies.

N’ayant rien gravé de toute cette semaine, je me condamne à raser les augustes murailles de ce parnasse ixellois, que les plus grands noms hantent encore de leurs effluves sacrés,

et y a eu du beau linge :  J.L Moerman,, Martine Leclère, Thierry Mortiaux, Kitty Crowther, Fabien Delvigne, Phil de Kemmeter, Myriam Delhaes, Anne Peeters… excusez du peu, et j’en passe des gratinés.

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Sans oublier la tant lumineuse Réjane Hallet.

Bref j’y fais peut être le malin mais tâche d’y filer droit.

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PS : Par la maitresse des lieux, l’incontournable petit phœnix de ces bois, autrement dit la grande Anne Kellens, j’appris en tombant sur mon séant qu’une grande dame récemment disparue fut un temps inscrite en cet atelier. On ne sait si le syndicat des modèles, le soudain défilé d’étudiants l’étant moins (modèle), les pressions du fan club local de Pierre Bachelet, ou un mélange de tout ça fit qu’elle n’insista pas, et alla se consacrer ailleurs à la peinture et tant pis pour nous.

Chère maman, tu peux dormir tranquille, ton fils n’y était pas.

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.hommage.

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Ici, une intrevioue de 2006, où il m’a bien semblé entrevoir l’ombre glauque d’un Drucker dégouliner en cherchant son cadre face à une dame très très digne, mais peut être fus-je soupe au lait.

au diable halloween, à bas la Toussaint !

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Dans le silence sépulcral d’abandon tamisé, gisent gouges et pointes sèches, pinceaux et plumes de pigeons rongées…

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Pause malheureuse au sans souci.

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L’acide sans répit s’évapore en grignotant l’univers. Une chips oubliée s’effrite d’une implacable agonie. Le white-spirit zieute l’encre noire en chien de faïence, tandis qu’au bout du couloir, la sonnerie ignore olympiquement l’heure d’hiver…

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les vacances à sanssoucistraat

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Antoine b vit dans l'urgence absolue de rentabiliser toute chose, mais le moins possible ou peu s'en faut, et avec son bic six couleurs ou son austère pointe sèche, il longe ce vaste monde que d'aucuns trouvent petit.

le petit vaste monde…

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