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Et de passer en plein été
par le toujours riant Lot qui,
sans ses garages moussus ne serait
pas tout à fait c’qu’il a été.
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Et d’où viens-je aussi détaché pour juger à l’emporte pièce
Ces couples qui ne quittent des yeux la haute définition de leur forfait illimité
Ces visages embleuis sous le feu frais de leur couteuse rampe LCD
Ces pieux dévots d’un progrès dont on pressent le dernier cri
trop présents au vaste monde pour s’abaisser au Maintenant et Ici
Oui, d’où viens-je ? moi qui googlise aux chiottes sur une antiquité
d’un an à peine, deux à tout casser, qui m’émerveille de choses fondamentalement périmées
et bidouille et bricole sans concession à la perpétuité
Hein, d’où ?
et avec quoi ?
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Mathieu Gallet a beau nous jouer ses plus belles cassettes,
au bout d’un moment on perçoit comme une diette,
et la grève illimitée derrière les bluettes acidulées.
On sent des artisans des ondes la colère ravalée
derrière la peinture fraiche de la Maison Ronde
et si soudain on n’est plus d’infos gavés,
on voudrait des nouvelles de ces mouvements sociaux.
…
Puisse cette affaire de moquette fumer ce despote à galène
puisse-t’on voir sinon sa tête de bellâtre gérant au bout d’une antenne
au moins sous le pont Mirabeau son parachute en torche
et tout petit déjà loin passer le Havre pour Harvard,
à son clan d’eugénistes du Service Public renvoyé
sous les yeux ravis de nos feuilles enfin rendues à la bonne radio
ringarde puisqu’exigeante dans un paysage par ailleurs atone
tant il est bariolé de pub, de copyrights et d’hurleurs compressés patentés stéréo.
Merci ô mesdames et messieurs les grévistes de tenter de sauver notre radio.
Cela dit, il n’a pas complètement tort, le lisse Mathieu Gallet, l’homme qui cru inventer la radio filmée :
le numérique a du bon , il permet d’écouter la confrontation de ce « beau gosse »° et de ses administrés justement remontés.
et de signer la pétition de soutien à un service public nécessaire et ambitieux.
° d’après Pascale Clarck, artiste maison, passionaria de sa propre et bonne cause, DJ rebelle de la mèche pérmitente, soutenue elle par Jean Patrick Bourdin Cohen, roi du pétrole s’il en est.
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j’avais un poème tout prêt
en hommage à ces éclairs bruns
ne faisant qu’une becquée
de la miette égarée
et n’ayant peur de rien,
et moins encore de la silhouette
en valise à roulettes
qu’on entend d’assez loin
et qui préfère Godzilla XXV
aux volatiles d’Hitchcok.
…
Enfin bref, je l’ai paumé.
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Pitchoune,
Sous le bon soleil de Belgique
Et si j’en crois les statistiques,
T’as cinquante et des pour cent
De chances de naitre flamand
C’est pas un problème du tout,
Tant que tu sauves le monde
Tu peux bien parler papou.
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Pietchoen,
Onder onze leewkaise zon
En als ik cijfer goed begrijp
Heb je toch een of andere kans
Om franstalig op te komen…
Maak je toch geen zorgje
Als je Miss Monde wordt
Mag je zelfs griek murmelen.
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Quoiqu’il en soit croyez le moi.
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Ces carrosses de Caluire fondent pétaradant
sur le bled à traboules où s’attend la ficelle.
Ils sont preux ces bolides aux pots dardés riants
aux arides esgourdes des guignols bienséants.
Survolant les bouchons de leurs chromes qui blinquent
ils remontent ondulant à l’ombre des grands crus
et parfument la vallée de pets ascensionnels
tandis qu’en bas Rhône Poulenc.
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J’ai bien cru te revoir mais tu n’étais pas née,
sirène aux tiges légères, aux bleues œillades filtrées
quand ton velouté m’érige au fond du potager
quand tes volutes sommières pulvérisent du lait.
Pas sûr, si j’me reperds que je m’écaillerais,
à ton maigre vestiaire, ado déboutonné
car du frai éphémère d’un trait ne m’suis tiré
pour voir ma vie super finir au cendrier.
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L’ange surfe,
Paissent les plombs
Raisonnent les caissons
Repoussent les nouilles.
Les repas sont tous pris
les puces pianotent et
-on vous l’accorde-
la carpe reprendra bien un peu d’élan…
Serge, d’attaque toujours, dans son gant de velours
graisse quelques pattes
sucre quelques fraises…
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